7 HISTOIRE de l'ANCIEN MEXIQUE. Période Préclassique ou formative.

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Lesenfants etles jeunesdécouvraient à travers leur sensibilitéet leur créativité, toutes lesposibilités d'uneéducation intégrale.Le concept philosophique de?fleursy chant?, étaitintimementliéà l'éducation. Les grandes oeuvres d'art qu'on trouve dans les musées, nous parlent de cette capacité artistique quia été apprise dans les écoles de l'Anáhuac.

Le calmécac, ?la maisonde la mesure?. était un institut de hautes études où étaient formés les prêtres, les maitres, les administrateurs et les dirigents. C'était une école mixte, à haut niveau de connaissances , qui assurait la transmission de la sagesse, de génération en génération. C'était assez semblable à ce qu'on appelle aujourd'hui une université.Les étudiants les plus brillants du calmécac continuaientdes études plus poussées dans les Tollán, quí se situent aujourd'hui dans ce que nous nommons les zones arquéologiques, qui n'ontjamais été des villes, des palais ou des forteresses. C'était des centres d'étude et de recherche.

Lequatrièmeétage de la pyramide dudéveloppement humain était l'organisation sociale. Jamais nos illustres ancêtres n'auraient atteint les immenses découvertes scientifiques, astronomiques,et architecturales, sansune organisation rigoureuse qui permet d'optimiser le potentiel humain pour lebénéfice de son esprit.

La puissance de la civilisation del'Anáhuac, ce n'est pas seulement la formation des êtres humains, avec des valeurs et des principes de conscience, de respect et de solidarité. Le principestructurant de la famillea été fondamental, comme centre de laforce matérielleet puissance spirituelle où se forme ce macehual,cet être humain conscient de la valeur de l'effort concerté.

Lecalpulli, formé d'un certain nombre de familles, uniespar des liens de sang et les mêmes valeurs et principes. De la même manière, lehueycalpulli, est formé par un certain nombre decalpulli, unis par la même langue, des traditions ancestrales, les fêtes, usages y coutumes.

La fédération, réuniond'un grand nombre de hueycalpulli, unispar des intérêts régionaux, partagent les préoccupations et les responsabilités qui sont communes à tous les habitants d'une région. Au sommet, la confédération, quiétait l'organisationhorizontale d'un groupe de fédérations, partageait les mêmesaspirations et responsabilités, maintenait l'unité en vue du bien êtremalgré les différences locales.
Depuis lecalpullijusqu'à la confédération, toutes cesorganisations, partageaient deux grands axesdirecteurs. Le premier, est que chaque unité devait conserver son autonomie, son territoireet sesmoyens de survie propres; Ils devaient se gouverner eux-mêmes et maintenir leur capacité de "s'assembler" à une autreorganisation plus grande pour s'appuyer et se renforcer sans perdreleur autonomie. Le second axe, est qu'ils partageaient tous une base culturelle formée par la sagesse ancestrale, bien que tous avaient la liberté de le manifester à sa manière et selon ses formes propres. Ceci a été possible grâce à un grand acquis propre à cette civilisation : ?L'unité dans la diversité".

Finalement,nous dirons que, de même que pour l'alimentation, dont le maïs et la milpa sont les bases, en ce qui concerne l'organisation sociale, la création de la démocratieparticipativea été l'acquis majeur le plus ancien du monde, et qui est encore en vigueur dans les communautés autochtones de nos jours.En effet,?la democracia tolteca?, est connnue commeun ?SystèmedeCharges?, etc'est une institution encore vivantede nosjours, dansles communautésindigènes etmétis duMexique,qui asesorigines dans les prémices de cette civilisation.

A sa base, une Assemblée est convoqué par l'autorité locale, et y participent tous les citoyens. On y expose les problèmes, les projetset on y définit unemarche à suivre ; les décisions sont votées parl'Assemblée, et doivent être exécutées par lesautorités. On peut le formuler ainsi, ?décider en obéissant?.

Nous avons affirmé que la civilisation del 'Anáhuac commençaavec l'invention de l'agriculture, qui a permis la sédentarisation, voici approximativement dix mille ans, mais la culture la plus ancienne est connue comme la culture olmèque.

Les premières manifestations de la cultureolmèque se trouvententre lesétats de Veracruz et de Tabasco, datées entre 1500 et1200 av.JC, environ. Les grandes têtes de pierre taillée,les figuresanthropomorphes, les haches finemente taillées,comme lespyramides rencontrées dansles environs deVenta (Tabasco),Chalcatzingo (Morelos), San José del Mogote (Oaxaca) y San Lorenzo, dansl'état de Véracruz,attestent d'un très granddéveloppement humain. Les nomades,chasseurs et cueilleurs, ont édifié tout une structure culturelle àtravers l'inventionet le développement de l'alimentation, de la santé, de l'éducationet de l'organisation sociale.

Des olmèques, on peut dire qu'ils ont été la clé de la période forma-tive, c'est pourquoi on les consière aussi comme "la culture mère".
Non seulement en égard de son ancienneté, mais aussi parce que ses traits les plus saillants vont influencer toutes les cultures postérieures, jusqu'à l'invasion européenne.

Comme nous l'avons dit, toutes les cultures del'Anáhuac,depuis la culture olmèque,jusqu'à la culture méxicaine, étaienttotalementreliées par la base de connaissances appelée la ?Toltecáyotl?.
Il existe une hypothèse, le mot olmèque serait composé de deux concepts : ollin, qui en langue náhuatl désigne le mouvement, etmecatl, qui signifiemesure. On pourrait donc comprendre "olmèque" comme "ceux qui mesurent le mouvement", ou "ceux qui ont un mouvement mesuré", en d'autres termes, les créateurs du temps. Un autreélément important, c'est que, certaines culturesprésentent à leur origine un style typiquement olmèque. Ce quinous permet de supposer que la culture olmèque n'est pas une culture en soi, mais un style ou un système de connaissance général.

Chaque culture, depuis les origines jusqu'à nos jours, garde des traits communs qui nous amènent à penser qu'un jour sont apparus nos illustres ancètres olmèques, "l'essence et la racine de notre civilisation ancestrale".

Version française de Jan et Sylvia Chanois Quintero